Le régime alimentaire est essentiellement basé sur les produits animaux : la viande, qualifiée "d'aliment rouge", et les produits laitiers, les "aliments blancs".
Ceux-ci ne sont pas consommés de la même façon au cours de l'année.
Les mois d'été, sont ceux des produits laitiers. En effet, c'est la pleine saison des naissances, et toutes les femelles sont en période de lactation.
Fromage, beurre, lait de jument fermenté, yaourts... forment alors la base de l'alimentation.
Ce régime correspond également à des besoins caloriques plus faibles liés aux températures plus clémentes.
A l'inverse, les mois d'hiver sont des mois rouges, liés à la consommation de viande. Celle-ci fournit à tous les calories nécessaires pour supporter le froid extrême de l'hiver dans les steppes de Mongolie.
La viande est généralement bouillie, parfois congelée (l'extérieur de la yourte est un congélateur géant pendant 6 mois !).
Ces raviolis à la vapeur farcis de viande, qui rappellent les momos tibéains, sont consommés toute l'année, mais ils jouent un rôle essentiel à la période de Tsagaan Sar, le Nouvel An Mongol.
Faits avec la même pâte que les buuz, et également farcis de viande, ils sont plus grands et de forme plus plate.
La différence essentielle réside dans la cuisson, puisqu'ils sont frits au lieu d'être cuits à la vapeur.
Le tsuivan est un plat de pâtes préparées avec quelques légumes, des épices et des lanières de viande.
Le Khorkhog est un plat traditionnel Mongol typique de la cuisine nomade telle qu'elle se pratique dans la steppe. Vous ne le trouverez presque jamais dans un restaurant.
Pour faire le Khorkhog, on utilise de la viande de mouton ou parfois de chèvre coupée en morceaux en gardant les os. Une vingtaine de pierres de la taille d'un poing sont mises à chauffer dans le feu.
Lorsqu'elles sont assez chaudes, elles sont placées en couches successives avec la viande dans un récipient de métal, qui est souvent un bidon de lait.
D'autres ingrédients sont ajoutés par-dessus les pierres et la viande : pommes de terre, carrottes, chou, assaisonnement...
De l'eau est ajoutée en quantité suffisante pour que l'ensemble des ingrédients cuise à la fois à la vapeur et par la chaleur des pierres, à l'étouffée.
Le récipient est fermé et remis sur le feu pendant une heure à une heure et demi.
A l'ouverture du récipient, le Khorkhog est prêt à être consommé.
Le chef de famille sort la viande et les légumes, ainsi que les pierres qui sont devenues noires, à la fois à cause du feu et de la graisse de mouton qu'elles ont absorbé.
Ces pierres sont encore chaudes et les invités les gardent dans leurs mains car les Mongols considèrent qu'elles sont bénéfiques pour la santé.
On mange habituellement le Khorkhog avec les doigts, en s'aidant d'un couteau pour découper la viande.
On vous offrira souvent du thé, qui sera mélangé avec du lait, et salé. On s'habitue assez facilement à cette boisson, mais vous trouverez aussi dans les camps de yourtes du thé "Lipton"...
Chez les nomades, en été, vous découvrirez certainement la boisson nationale, le célèbre lait de jument fermenté (airag, appelé koumis en Asie Centrale). Il est réputé avoir de nombreuses vertus pour la santé de celui qui le consomme. Que cela vous encourage à tenter l'expérience !