La religion principale de la Mongolie est le bouddhisme tantrique (Vajrayana) de lignée tibétaine (Gelugpa). Les liens entre le bouddhisme Mongol et le bouddhisme Tibétain sont très anciens, et très étroits.
Au 16ème siècle, Helatan Khan, qui tentait d'unifier les différentes branches du peuple Mongols, se rapprocha des Tibétains et créa le titre de Dalaï Lama (Océan de Sagesse), encore utilisé aujourd'hui.
Il attribua ce titre à Sonam Gyatso, chef du courant réformateur Guelugpa, appelé couramment appelé "école des bonnets jaunes". A titre posthume, ce titre fût également attribué aux deux prédécesseurs de Sonam Gyatso, celui-ci devenant donc le 3ème Dalaï Lama.
Helatan Khan invita deux fois le troisième Dalaï Lama en Mongolie (1569, 1578) et se convertit au bouddhisme tibétain durant la seconde visite du lama.
L'école Gelugpa, fondée par Tsongkhapa au 13ème siècle, se caractérise par un recours important aux divinités tantriques, dont les plus importantes sont Chenrezig (Tchenrezi - Avalokisteshvara), et les Tara sous leurs différentes déclinaisons, et parfois sous leur forme dite "courroucée". Ces divinités sont souvent utilisées en tant que yidam, support de méditation.
C'est Avalokisteshvara qui est évoqué dans le célèbre mantra "Oma Mani Peme Ung".
L'arrivée des communistes au pouvoir marqua les heures les plus sombres du bouddhisme en Mongolie.
En 1939, quasiment tous les monastères bouddhistes ont été détruits et les moines ont été tués, ou obligés à un retour à la vie agricole dans les régions les plus isolées du pays.
Lors de l'accession de la Mongolie à la démocratie, au début des années 90, il ne restait qlus qu'un monastère en activité, avec à peine une centraine de moines (lamas). La liberté de culte ayant été rétablie, et le pays renouant avec ses racines culturelles et religieuses, près de 200 temples et monastères accueillent aujourd'hui environ 5000 moines.
Même s'il n'est plus religion d'État, le bouddhisme tibétain reste aujourd'hui la religion de plus de 60% des Mongols.
Seconde religion du pays, l'islam est propre à la minorité kazakh et se trouve concentré dans certaines provinces de l'Ouest de la Mongolie, dans la chaine de l'Altai. Il regrouperait 8 à 9% de la population. Les musulmans disposeraient aujourd'hui de 34 mosquées et d'une madrassa.
La démocratisation de la Mongolie a eu pour conséquence la diffusion récente du christianisme et de nouvelles religions. La croissance du christianisme serait rapide, le pourcentage des chrétiens serait en passe de devenir équivalent à celui des musulmans. La plupart des groupes chrétiens ou d'origine chrétienne (catholiques, évangéliques, adventistes, mormons, Témoins de Jéhovah...) seraient actifs principalement dans la capitale, Oulan Bator.
Comme souvent, le bouddhisme ne s'est pas imposé en Mongolie aux dépens des anciennes traditions spirituelles, mais il s'est superposé à elles. Le tengrisme et le chamanisme, en particulier, sont encore aujourd'hui très vivants.
Le tengrisme, qui invoque "l'éternel Ciel Bleu", est une survivance des racines communes aux peuples Mongols et Turcs. L’invocation de Tengri reste aujourd’hui omniprésente dans les actes les plus quotidiens.
De même, la couleur bleue est très souvent liée aux pratique religieuses, même bouddhistes.
Le chamanisme est également encore très pratiqué, surtout dans les provinces du Nord.
Il s'appuie sur une mise en relation du chaman avec les esprits de la nature et des ancêtres. Le chaman peut être interrogé pour résoudre la plupart des problèmes quotidiens, qu'il s'agisse de santé humaine, ou de bonne marche des troupeaux.
D'une manière générale, les Mongols évoluent dans un environnement naturel où règnent les esprits. L'homme et la nature sont reliés, et les arbres, montagnes, animaux sont considérés comme étant sacrés.
La yourte - appelée Ger par les Mongols - reprend sous une forme symbolique ce lien étroit entre le peuple Mongol et la nature extrême dans laquelle il vit. Sa forme ronde évoque la voûte céleste, son orientation répond à des instructions précises, et de nombreuses règles doivent être respectées lorsqu'on entre dans l'habitation d'une famille mongole traditionnelle.
Tout au long de votre voyage, vous croiserez des ovoos, ces monticules de pierres, souvent surmontés d'écharpes bleues et de diverses offrandes.
Ils sont toujours situés dans des endroits qui concentrent les forces de la nature : un passage de col, un sommet, un site naturel remarquable, une formation rocheuse particulière...
L'ovoo est en particulier intimement lié au voyage. Durant leurs déplacements, les mongols ne ratent jamais l’occasion de s’arrêter, près d'un des ovoos qui jalonnent les pistes.
Il convient alors d'en faire trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Ces lieux sont sacrés.
Ils y déposent également des écharpes de couleur bleu ciel, les « khadags » comme offrandes.
A noter que les mongols considèrent comme portant malheur de commencer un voyage le mardi.