Sabine Grataloup - fondatrice d' Absolu Voyages Mongolie / Randocheval Mongolie
Non, je n’ai pas tapé mon titre avec des moufles…
Non, je ne suis pas victime d’un correcteur orthographique serbo-croate…
Les amateurs de polars – et de Mongolie – connaissent forcément ce héros au nom aussi alambiqué qu’improbable : Yeruldelgger.
La trilogie policière de Ian Manook sur les aventures de l’inspecteur Yeruldelgger dans les steppes de Mongolie a connu un grand succès tant auprès de la critique qu’en librairie : Prix SNCF du Polar, Grand Prix des Lectrices Elle Policiers, Prix Quai du Polar … N’en jetez plus !
Comme 500 000 autres lecteurs, je suis devenue accro dès le premier tome, guettant la sortie du second opus, « Les Temps Sauvages ».
Je suis même allée chercher le troisième volet de la trilogie à sa sortie l’an dernier au fond de la steppe avec une caravane de yaks – clin d’œil taquin à Ian Manook qui était devenu entretemps un ami !
Un tel succès littéraire a parfois des effets secondaires inattendus, et nombreux sont les lecteurs de Ian Manook qui lui demandent comment visiter la Mongolie « sur les traces de Yeruldelgger ».
Pas fou, Ian a botté en touche et m’a renvoyé la question, ce qui m’amène aujourd’hui devant vous, stressée comme une candidate au bac de français qui sait qu’un des plus grands écrivains de polars du moment va juger sa copie…
Bien sûr, je vous dirai que la première chose à faire est de lire les 3 volets de la trilogie Yeruldelgger, mais je ne vais pas m'en tirer comme ça ! Le Manook est impitoyable, il va lui en falloir plus...
Même si Yeruldelgger y vit certaines de ses scènes les plus noires, Oulan Bator sera votre porte d’entrée en Mongolie, et mérite au moins un jour ou deux.
Vous l’avez compris en suivant les aventures de Yeruldelgger, la Mongolie est une terre de vent, d’hommes libres et d’éphémère. Cela signifie aussi que les vestiges historiques y sont rares, c’est ce qui fait tout l’intérêt et la beauté des temples et musées d’Oulan Bator.
Vous vous y familiariserez avec la complexité colorée du bouddhisme tibétain au temple de Gandan, au Musée du Choijin Lama ou au musée de Zanabazar. Et le Musée d’Histoire Nationale vous donnera une première approche du mode de vie traditionnel des nomades de Mongolie.
Une autre séduction de la capitale mongole est sa richesse en restaurants de spécialités quasiment introuvables en Europe : cuisine mongole bien sûr, mais aussi cuisine coréenne, ukrainienne, ouzbèque…
Le 11 et le 12 juillet, Oulan Bator fête le Naadam, la grande fête nationale Mongole, avec des compétitions de lutte traditionnelle, de tir à l'arc et des courses de chevaux. Au-delà de ces compétitions, c'est toute la ville qui est en fête, avec des rassemblements, des feux d'artifice, des concerts publics... Les habitants revêtent leur plus beau deel, le vêtement traditionnel des nomades, c'est donc une fête à ne pas manquer si vous pouvez voyager en Mongolie à cette saison.
Mais très vite, vous aurez envie de quitter cette ville trépidante et polluée pour partir à la recherche de ces yourtes blanches ancrées comme des navires sur une steppe qui ondule sous le vent.
Attention, ne cédez pas à la tentation de vouloir "tout voir". La Mongolie est immense, elle est grande comme trois fois la France, avec des routes en très mauvais état quand elles existent. La plupart du temps, vous voyagerez d'une région à l'autre en 4x4 sur des pistes chaotiques, qui vous révèleront de magnifiques points de vue et la surprise de rencontres avec des troupeaux de chevaux, de yaks ou de chameaux en liberté.
Ces trajets peuvent être fatigants, ne prévoyez donc pas un circuit trop dense.
Il n'y a en fait quasiment rien à "voir" en Mongolie, mais tout à "vivre" ! Les moments les plus marquants de votre voyage seront ceux où vous aurez su vous ouvrir à la beauté de l'instant, à l'harmonie entre la nature, les animaux et les hommes.
Et pour cela, il faut prendre son temps, s'arrêter, écouter, regarder...
Un voyage en Mongolie vous reconnecte avec vos cinq sens :
"Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises." (Yeruldelgger / Ian Manook)
Pour vivre pleinement les émotions que les descriptions lumineuses de Ian Manook ont fait naître en vous, prévoyez de passer au moins 2 ou 3 jours dans chaque région, en comptant au moins une journée de route pour passer de l'une à l'autre. Sur un voyage de 10 jours, consacrez-vous à la Mongolie Centrale, un voyage de 2 semaines vous permettra de combiner la Mongolie Centrale et une autre région comme le désert de Gobi ou le Lac Khövsgöl, et il faudra compter 3 semaines pour découvrir à la fois le Désert de Gobi au sud et le Lac Khövsgöl au nord.
La Vallée de l'Orkhon, en Mongolie Centrale, est incontournable : classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité comme le berceau du mode de vie nomade en Mongolie, elle vous offre des paysages typiques de steppes surplombées par les monts du Khangai. De nombreuses familles nomades y vivent, déplaçant leurs yourtes au gré des saisons, laissant leurs troupeaux errer en liberté dans les prairies couvertes de fleurs.
Vous y trouverez aussi des vestiges historiques importants, comme le grand monastère d'Erdene Zuu à Karakorum, l'ancienne capitale de l'Empire Mongol, ou le monastère de Tovkhon, un ermitage perché à 2400 mètre dans la chaine du Khangai.
C'est la région idéale si vous êtes amateurs de randonnées, qu'elles soient pédestres ou équestres, ou pour un séjour en immersion avec une famille nomade, car sa richesse en centres d'intérêt variés (culturels, historiques, naturels...) est unique.
Pour couper les 400 km de route entre Oulan Bator et la Vallée de l'Orkhon, je vous conseille de vous arrêter au Parc de Khogno Khan, surnommé le désert de Bayan Gobi (le "Gobi Riche"). Cette zone désertique au milieu de la steppe est très spectaculaire, avec des dunes pouvant atteindre une trentaine de mètres de hauteur, qui s'étendent sur plus de 100 km de long. Les chameaux de Bactriane (à deux bosses !) y sont nombreux, et vous pourrez facilement tenter l'expérience d'une balade sur ces animaux qu'on ne trouve quasiment qu'en Mongolie. Les dunes sont arrêtées au nord par les falaises de Khogno Khan, impressionnant amas de rochers rouges et érodés évoquant les paysages d'Arizona. Ces falaises abritent un petit monastère bouddhiste qui vaut autant par le charme de ses thangkas colorés que par son site naturel magnifique.
Pour couper la route du retour, ne manquez pas de vous arrêter au Parc de Khustai, à deux heures d'Oulan Bator, dans lequel ont été réintroduits les chevaux sauvages de Przewalski, qui avaient disparu à l'état sauvage et ne subsistaient plus que dans des zoos. Ces chevaux à l'allure préhistorique prospèrent maintenant de nouveau dans les steppes de Mongolie.
Le Désert de Gobi, tout au sud de la Mongolie, est très isolé. Si vous voulez le rejoindre depuis la Vallée de l'Orkhon ou Oulan Bator, il vous faudra deux jours de 4x4 (et autant pour remonter). Il est donc recommandé de faire au moins un des deux trajets en avion, entre Oulan Bator et Dalanzadgad. Cette région très peu peuplée vous offre ses paysages lunaires et spectaculaires.
"Regarde ce désert, Yeruldelgger. C’est notre pays. Grandiose. Sévère. Violent." ( La Mort Nomade / Ian Manook)
Un des sites incontournables du désert de Gobi est bien sûr la zone de dunes de Khongor Els, dont vous ne pourrez plus ignorer qu'elles avancent si vous avez lu la Mort Nomade... Vous savez aussi qu'elles chantent parfois sous le vent. Vous pourrez y faire des promenades à dos de chameau. Si vous avez suffisamment de temps, passez deux nuits sur place pour vous imprégner de la beauté des lieux et faire une pause bienvenue.
Djebe, surpris, obéit et se tut, devinant soudain la longue plainte que portait le vent depuis les hautes dunes devant eux. Un son rugueux bientôt accompagné d'un autre plus pur pour devenir une obsédante mélopée.
- Ce sont les dunes qui chantent ? demanda Djebe, incrédule.
- Oui, confirma Yeruldelgger, le regard soudain heureux et absent.
- Je le savais, mais je ne les avais encore jamais entendues.
- Au Maroc, celles du Sahara chantent une seule et même note. Un sol dièse. C'est une longue plainte lugubre que craignent les touristes égarés. A Oman au contraire, le désert chante plus de neuf tonalités différentes. Ce sont des mélodies enivrantes pour lesquelles les voyageurs se perdent dans les sables. Il est rare que notre Gobi chante aussi fort deux notes différentes. cette dune est peut-être à un kimomètre de nous, mais si nous étions sur place, son chant nous tournerait la tête tellement il hurle fort. ( La Mort Nomade / Ian Manook)
Les autres site à ne pas manquer dans le Désert de Gobi sont les falaises de Bayanzag, sur nommées les Falaises Flamboyantes pour leur couleur rouge-orangé, où ont été trouvés des restes de dinosaures...
Le Canyon de Yoliin Am - le Canyon des Vautours - est plus proche de Dalanzadgad et présente l'étonnante caractéristique de conserver une importante quantité de glace qui ne fond jamais malgré les température estivales, bien à l'abri des falaises verticales et étroites du canyon, dans une ombre presque perpétuelle.
Attention, même en faisant un des trajets en avion, les sites du désert de Gobi restent très éloignés les uns des autres, et reliés par des pistes qui peuvent être difficiles. Cette région n'est donc pas à recommander aux voyageurs souffrant du dos, qui supportent mal les trajets en 4x4. Dans ce cas, je vous conseille plutôt de consacrer 2 ou 3 jours au Parc de Khogno Khan, décrit ci-dessus dans le paragraphe consacré à la Mongolie Centrale : vous pourrez y faire un trek dans les dunes et monter à dos de chameau en vous épargnant la fatigue de ce long voyage.
Tout au nord, les eaux bleues du Lac Khövsgöl, jumeau du Baïkal, soulignées du vert intense des forêts de bouleaux, contrastent avec les étendues désertiques du sud. Pour rejoindre cette région aux portes de la Sibérie, comptez deux jours de route depuis la Vallée de l'Orkhon, en passant par le superbe Lac de Terkhiin Tsagan Nuur et le volcan Khorgo.
Comme pour le Désert de Gobi, nous vous recommandons de faire au moins un des deux trajets entre Oulan Bator et le lac en avion.
Cette région est propice aux randonnées dans une nature encore très préservée, et dans un écosystème de forêt boréale et de taïga très différent du reste de la Mongolie. Arrêtez-vous quelques jours dans un camp de yourtes au bord du lac, pour profiter de baignades dans l'eau (fraîche) et de promenades en forêt.
Cette région est celle des Tsaatans éleveurs de rennes, qui ont fait l'objet de plusieurs reportages TV, mais je ne vous conseille pas de chercher à les rencontrer : ils sont maintenant très peu nombreux, et l'afflux touristique a porté atteinte à l'équilibre de leur mode de vie. Pour parler en toute franchise, je ne cautionne pas ces dérives aussi vous ne trouverez chez nous aucun voyage "à la découverte des Tsaatans".
Si vous voulez un contact authentique avec les nomades, je vous conseille plutôt d'aller dans les régions de steppes, car même dans la Vallée de l'Orkhon, la pression touristique est répartie sur un plus grand nombre de familles (nous y veillons), ces familles gardent donc l'élevage nomade comme source principale de leurs revenus, les revenus du tourisme étant un complément qui leur apporte une sécurité (pour plus d'informations à ce sujet, consultez cet article sur notre façon d'envisager le tourisme équitable).
"Elle aimait cette yourte… L’emplacement de chaque meuble respectait les traditions et chaque objet était disposé pour ne pas offenser l’âme de ceux qui y avaient vécu." (Les Temps Sauvages / Ian Manook)
La magie de la Mongolie opère lorsque, encore imprégné de l'immensité de la steppe, vous pénétrez dans le monde clos d'une yourte nomade. Vous y trouverez une chaleur humaine et une générosité oubliées ailleurs.
Bien sûr, l'idéal est de prévoir au moins une nuit dans une yourte d'hôtes aux côtés d'une famille nomade, pour vous imprégner de ce mode de vie aux antipodes de nos préoccupations quotidiennes. Préparez-vous à une grande leçon de vie...
Je vous conseille de vous familiariser avec les traditions - si chères à Yeruldelgger - avant votre voyage : comment vous comporter lorsque vous entrez dans la yourte d'une famille nomade de Mongolie, comment recevoir la nourriture qui va vous être offerte...
Si elles vous paraissent complexes au premier abord, vous les assimilerez très vite, et vous aurez alors le sentiment d'être exactement à votre place dans ce monde pourtant si différent de tout ce que vous avez pu connaître, avec des hôtes ne parlant que le Mongol (bien sûr, votre guide-interprète sera toujours présent pour faciliter la communication).
Quand on connait les gestes à accomplir, pas besoin du langage, le rituel de la distribution du lait de jument fermenté ou du thé au lait s'accomplit de façon fluide, par le jeu des regards, permettant une rencontre véritable, au-delà du filtre du langage. Vous savez ce que vous avez à faire, vous savez quelle est votre place, vous faites partie de ce cycle de vie millénaire entre steppe et ciel...
Je vous ai rassemblé ici l'essentiel des règles à respecter dans la yourte d'une famille nomade de Mongolie.
La plupart de nos voyages incluent au moins une nuit en yourte d'hôtes chez une famille nomade, mais le Voyage Vie Nomade, et le Voyage Nomade de l'Orkhon au Désert de Gobi privilégient ce mode d'hébergement.
Si vous pensez, comme St Exupery, que "les différences nous enrichissent", alors vous trouverez en Mongolie une mine de richesse intérieure qui vous ouvrira les portes d'un mode de vie basé sur le respect de la nature, le rythme des saisons, et le pas des troupeaux.
Une vie rude, mais qui est le prix d'une liberté depuis longtemps oubliée dans nos régions.
"Ne resta alors que la tiédeur d'une steppe d'émeraude au pied de la colline. La fraîcheur blanche d'une rivière scintillante emmêlant ses rubans autour de lourdes touffes de roseaux argentés. Un horizon dentelé à l'est de crêtes bleues et crantées, et lissé à l'ouest par la houle d'une prairie échevelée.
Quelques chevaux à la crinière blonde, avec le monde entier pour pâture." (La Mort Nomade / Ian Manook)
Les chevaux font intimement partie de la Mongolie, de son paysage, de sa culture, de ses hommes. Vous les trouverez partout, troupes de cavales et de poulains timides, menés par des étalons arrogants aux muscles rebondis, chevelus comme Chabal !
J'ai eu la chance de voyager à cheval dans plus de 40 pays depuis la création de Randocheval en 1998, mais la découverte de la Mongolie a été un choc : nulle part ailleurs les chevaux ne sont à ce point une incarnation de la liberté dans ce qu'elle a de plus vertigineux et de plus exigeant. On sent en eux une énergie vitale puissante qui défie les éléments, particulièrement dans les rigueurs de l'hiver mongol.
Vous l'avez compris, que vous soyez cavalier ou pas, les chevaux feront partie de votre voyage.
Bien sûr, si vous êtes un cavalier confirmé, une randonnée à cheval est le choix idéal : vous chevaucherez aux côtés des nomades pendant des journées entières, de yourte en yourte, ou en pleine nature jusqu'à rejoindre le site sauvage où vous planterez votre tente avant une soirée bercée par des chants autour du feu de camp. Il existe des randonnées équestres de 9 à 21 jours, dans la vallée de l'Orkhon, dans les dunes du désert de Bayan Gobi, dans l'Arkhangai jusqu'au lac de Terkhiin Tsagan Nuur, et jusqu'au Lac Khövsgöl.
Même les cavaliers débutants peuvent vivre l'ivresse de ces chevauchées, soit lors de sorties à cheval pendant votre séjour chez les nomades, soit à l'occasion d'un voyage combinant trekking et randonnée à cheval accessible aux débutants.
Au risque de me répéter, la Mongolie est un voyage qui se savoure, et le trekking est une façon idéale de vous reconnecter avec cette nature unique et de prendre le temps de découvrir les mille petites surprises que vous réserve la steppe.
Vous serez probablement étonnés de la diversité florale des prairies, qui sont un véritable festival de fleurs tout au long de l'été : cela commence avec les iris nains, les ancolies et les pivoines sauvages en juin, puis vient le temps des champs d'edelweiss, de geraniums et de renoncules en juillet et en août. Septembre marque la très courte saison d'automne, avec un changement radical : la steppe devient rousse, et les mélèzes se poudrent d'or pendant la seconde quinzaine du mois.
C'est aussi une belle façon de rencontrer les nomades que vous ne manquerez pas de saluer en passant à proximité de leur yourte. Les troupeaux de chevaux, de yaks, de moutons et de chèvres en liberté - omniprésents en Mongolie Centrale - animeront vos journées de marche.
De nombreuses régions de Mongolie se prêtent au trek, de niveau accessible à tout voyageur en bonne forme : vous pouvez vous consacrer à la Vallée de l'Orkhon, ou la combiner avec les dunes du Désert de Bayan Gobi.
Des formules originales sont aussi proposées pour les familles, avec un cheval mis à la disposition des enfants, qui pourront ainsi suivre le rythme de marche des parents.
Même si vous optez pour un voyage de découverte en 4x4, soyez prêt à une bonne dose d'aventures, comme en témoigne la vidéo ci-contre...
Des liens très forts se créeront avec votre chauffeur et votre guide interprète, renforcés par les nombreux et inévitables imprévus d'un voyage en Mongolie : traversées délicates de rivières, changement acrobatique de pneu sur une piste de montagne...
En dehors de l'itinéraire, choisissez bien le type d'hébergement de votre voyage.
Les yourtes offrent le meilleur niveau de confort, particulièrement dans les camps touristiques, et un charme unique. Mais ne vous attendez pas à du grand luxe : les sanitaires - aux normes souvent très fantaisistes - sont dans un bâtiment commun, un peu comme dans les campings en Europe.
Les yourtes d'hôtes chez les nomades offrent moins de confort, mais permettent un contact très authentique avec la population locale.
La vie, tu vois, c’est plutôt comme une yourte : tout est rond et sans côtés. Ni bons, ni mauvais. Tu es dedans, ou tu es dehors, c’est tout. (Les Temps Sauvages / Ian Manook)
Le camping peut être un bon choix, si vous voulez être en immersion en pleine nature, car le camping sauvage est autorisé en Mongolie. Il est important de veiller au niveau d'équipement qui sera fourni pendant votre voyage, car certains "détails" contribueront grandement au succès de votre aventure : tente-mess pour les repas, tente de douche, système de purification pour l'eau...
On qualifie le climat de la Mongolie de "continental extrême" : il peut faire facilement -30°C en hiver, et +30°C en été. Il est donc essentiel de bien choisir la saison à laquelle vous allez voyager en fonction de vos objectifs !
D'une manière générale, la meilleure saison pour un voyage en Mongolie est de mi-mai à fin septembre, en gardant à l'esprit que la météo sera très changeante en début et en fin de cette période, alternant aussi bien des journées à 25°C que des chutes de neige.
L'hiver dure environ 4 mois, de novembre à février. Les températures y sont très basses, elles peuvent atteindre -30°. C'est un froid sec, le ciel est invariablement bleu et il neige très peu, sauf dans les régions du Nord.
Un voyage hivernal en Mongolie est cependant possible, moyennant une bonne préparation et un équipement performant. C'est alors une expérience magnifique car les nomades ne s'attendent pas à rencontrer des visiteurs étrangers à cette période et vous recevront avec joie, dans un environnement figé par le gel.
La steppe étincelante, unifiée sous sa fine couche de neige, est une vision encore plus fascinante qu'en été, et vous ne trouverez quasiment nulle part ailleurs ces lacs, rivières et cascades gelés, offrant une glace vive et transparente, dépourvue de neige au contraire de ce que l'on peut voir au Canada ou en Laponie.